Mauvais conducteur, infidèle, sarcastique ...
Dès lors qu'on heurte la sensibilité de l’autre, on peut facilement être taxé de « connard ».
Mais halte aux idées reçues !
Ce terme injurieux cache en réalité une personnalité bien spécifique.
Définition
Vulgaire et péjoratif, connard signifie crétin, con, selon la définition du Robert.
Mais ce terme grossier est si ancré dans le langage courant qu'il en perd parfois de sa substance. Si bien que les experts veulent redéfinir le profil type du parfait connard. Si ce sujet paraît léger, c'est parce qu'il a rarement fait l’objet d’explorations scientifiques.
Mais pour les chercheurs, le "connard" peut être associé à des personnalités psycho-pathologiques.
Le repérer peut donc libérer !
Le connard se croit tout permis et ne s'excuse jamais
L’auteur Eric La Blanche en a fait un livre : « Le Connard, enjeux et perspectives » (éditions Michel Lafon). Il y révèle que presque tous les maux de notre société trouvent bien souvent leur origine dans des comportements déplorables. À ses yeux, c'est là la racine de la grande majorité de nos problèmes.
Il définit par ailleurs le connard comme « une personne qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d'intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules et insensible aux plaintes des autres. Quelqu'un de sans-gêne, qui se croit tout permis et qui ne s'excuse jamais.
Le connard va intentionnellement, délibérément, en toute connaissance de cause s'autoriser à être déplaisant parce qu'il se sent souvent supérieur aux autres car imbue de lui-même.
Il va couper la file d'attente, parler mal, maltraiter les gens qui l'entourent et va tout faire pour échapper aux critiques, sans jamais s'excuser ».
Impolitesse, hypocrisie et mauvaise foi : l’attirail du parfait connard
A partir des informations récoltées lors d'une étude de chercheurs de l'Université de Géorgie, tous les répondants ont trouvé facilement « un gros connard » parmi les personnes qu’ils côtoient au quotidien. Si les critères pour le décrire sont subjectifs, certains traits de personnalité communs ont été identifiés.
315 catégories de comportements ont été recensées et parmi eux : l'agressivité, l'arrogance, l'impolitesse, l’hypocrisie ou encore la mauvais foi.
« Environ un tiers des cibles étaient identifiées comme étant des partenaires romantiques, des collègues, des patrons, des membres de la famille ou des amis. Plus de 50% occupaient un de ces rôles auparavant dans la vie des personnes interrogées (ex-conjoint, ex-collègue, ex-belle-mère, etc.) », souligne l'étude. Le connard a donc l'air séduisant à première vue. Ce sont ses comportements toxiques qui forgent cette image négative auprès des personnes qu'il côtoie.
tout le monde n'a pas bon fond !
En chacun, on y trouve du bon et du mauvais. Pour autant, tout le monde n'a pas "bon fond".
Certaines personnes ne sont pas très bonnes pour notre bien-être et il est possible de les reconnaitre. Voici quelques critères spécifiques qui permettraient de débusquer ces individus à fuir :
Le manque d'empathie
La capacité très forte à manipuler les autres
Une intolérance très forte à la frustration
Ne pas supporter les écarts des autres
La tendance à blâmer autrui
L'art de faire culpabiliser les autres
On peut tous être cons ou même connards. Mais il y a des connards systémiques. Ce sont ceux qui ne s'excusent pas ou qui n'éprouvent pas de regrets suite à une incivilité.
Très souvent le connard non seulement revendique son geste et quand on lui demande de s'excuser, souvent il retourne le problème contre autrui.
La manipulation
D’après le rapport, qui fait état des données de 400 personnes interrogées sur leur vision du “super connard”, la manipulation est arrivée en tête de liste des traits de caractère les plus notoires chez ces individus. Ainsi, ce type de personne n’hésite pas à mentir, à jouer et à déstabiliser pour arriver à ses fins, quitte à manipuler allègrement.
Irresponsabilité et absence de remise en question
Ce type de personne est bien souvent irresponsable, bien qu’elle pense d’elle-même, le parfait contraire. Dotée d’un ego surdimensionné, cette personne ne prend que rarement la responsabilité de ses actions et ne se remet jamais en question.
Agressivité et impulsivité
Le “super connard” est aussi généralement agressif et fait preuve d’impulsivité. Ce trait de caractère, joint aux autres cités ci-dessus, en fait une personnalité complexe à côtoyer. Ce type de personne a tendance à se mettre en colère facilement et à s’agacer très vite.
Ces traits de caractère font donc de ces “personnages”, des personnes toxiques et nocives.
Créer des relations avec ce type de personnes toxiques et nocives est souvent voué à l’échec ou peut se révéler très destructeur. Méfiance donc !
Les qualités du connard
Le connard a les mêmes « qualités » que le psychopathe ou le pervers narcissique : il voit tout de suite où est son intérêt, ne tient pas compte des autres ni ne s'encombre de scrupules.
Il agit vite, certes, et avec tranchant, mais les coûts qu'il occasionne sont largement supérieurs en moyenne aux bénéfices qu'il procure, surtout si on les étend à l'ensemble de la société.
Quand vous virez un connard d'une entreprise, vous constatez généralement que les choses se remettent en place toutes seules : le moral revient, les employés ne veulent plus partir et se remettent au travail à tel point que tout le monde se demande bientôt pourquoi le connard n'a pas été viré plus tôt !
POUR en finir avec les connards
1) L'ignorance
Il s’agit de refuser d’entrer dans son jeu en supportant posément sa présence et ses délires, sans y souscrire, et de préserver les apparences. L’absence de retour aura tendance à le fatiguer, et il passera à autre chose. Feindre l’indifférence n’a rien à voir ici avec une quelconque forme de lâcheté ou de soumission ; c’est juste une question de bon sens.
2) La fuite
Le connard a le don pour provoquer, il est aussi irritant qu’un champ d’orties ; c’est une tête à claques. Se maîtriser en cas de réaction allergique n’est pas facile ; surtout si l’allergène est puissant. L’option la plus simple à mettre en pratique, sauf en cas de subordination à l’autorité d’un connard, ou lorsque vous incarnez une autorité reconnue, est la fuite. Barrez-vous !!!
3) La fermeté
A double tranchant, elle consiste à stopper net le connard dans son numéro, en s’imposant verbalement sur le choix du sujet de discussion, et sur la façon de l’aborder. On parle alors avec autorité, et inflexibilité, à la manière d’un adulte qui hausserait le ton avec un enfant capricieux ; « c’est comme ça et c’est pas autrement ». Le risque est de casser l’ambiance avec le connard. Rappelez-vous que c’est toujours à vous de faire l’effort avec lui ; il ne se remet jamais en question. Ce qui ne l’empêche pas pour autant d’être capable de respecter votre autorité. Tout dépend du type de connard que vous brusquez.
les connards sont partout !
On l’est tous à un moment ou à un autre.
Certains le sont plus souvent que d’autres, quand ce n’est pas tout le temps. Cela étant, entre un balisage renforcé des règles de bonnes conduite, un pistage administratif tous azimuts, une culture dominante qui déconstruit les repères identitaires, et le développement de services d’auto-sublimation sur le net, l’incitation à la connard-attitude semble n’avoir jamais été aussi évidente.
Alors pourquoi ne pas souscrire au mouvement général, si ne pas s’empêcher de pourrir la vie des autres vous simplifie la vie, et est clairement encouragé par le système.
Comme on dit, plus on est de fous plus on rit.
Et rira bien qui rira le dernier …
Sources : https://www.psychologies.com/; wordpress.com
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